vendredi 14 août 2015

Hérésie d'Horus : Signus Daemonicus



Je n'aime pas James Swallow en général. J'ai en particulier totalement détesté la lecture du dyptique sur les Blood Angels, il s'était quelque peu rattrapé avec La Fuite de l'Eisenstein, s'était vautré en beauté avec Némésis, autant vous dire que j'étais pas sur un a priori favorable au début de ce livre.
Cependant il m'était impossible de faire l'impasse sur celui-ci, et pour cause : l'histoire nous narre comment s'est développée la Rage Noire et la Soif Rouge chez les Blood Angels, ainsi que la fameuse rencontre entre Ka'Bandha et Kyriss avec Sanguinius, évènements dont j'attendais le développement depuis la lecture de l'artbook Horus Heresy : Collected Visions il y a des années.

J'ai donc pris mon courage à deux mains et fait le vide dans ma tête avant de me lancer dans la lecture de Signus Daemonicus. D'ailleurs de quoi parle ce livre en résumé ?

L'histoire commence sur une planète soumise par Horus, Sanguinius et leurs légions respectives. A la fin de la compliance (anglicisme ou incapacité de trouver un terme de la part du traducteur?) de la planète Horus apprend de la bouche de Sanguinius la tare génétique que ce dernier a transmis à ses fils ainsi que sa quête de solution pour ne pas finir expurgé des archives impériales comme les deux autres.
Des années plus tard Horus a mal tourné et décide de piéger les Blood Angels et de les offrir aux Dieux Sombres. Ou est-ce le désir de l'Apôtre Noir Erebus ? Petit aparté : on devrait renommer cette série l'Hérésie d'Erebus tant ce personnage semble être le responsable de tout, un genre de fourre-tout, dès qu'il y a machination il y a Erebus derrière, genre c'est lui l'architecte de la rébellion. Soit.
Ainsi Horus envoie-t-il la 9ème Légion au complet dans le système de Signus avec la promesse à Sanguinius qu'il y trouvera la clé pour corriger le défaut génétique des fils de l'Ange - ce qui en un sens est vrai, mais tout dépend de quel côté on se place pour appréhender le terme "correction".
Évidemment puisque c'est un piège et que Sanguinius a encore une confiance aveugle en Horus, son frère et ami le plus intime, celui-ci va se refermer durement sur les Blood Angels.

Voilà pour le résumé, voyons pour la critique :
Eh bien j'ai été agréablement surpris à la lecture de ce livre. Swallow ne sera jamais un grand écrivain de la Black Library mais il a clairement fait un pas en avant avec ce bouquin. Il y aura toujours des invraisemblances et des incohérences - une constante chez les écrivains de la Black Library - mais il est mieux écrit que La Fuite de l'Eisenstein et à des kilomètres du premier dyptique.

Dans les moins il y a de nouveau ce qu'on fait dire ou les actes posés par les Primarques, mais bon je suppose qu'il est difficile d'être plus intelligent que ses personnages.
Les démons Ka'Bandha et Kyriss sont particulièrement stupides, c'en est irritant au vu des pouvoirs qu'ils sont à même de développer.
Autre point déjà abordé plus haut : une fois de plus Erebus apparait comme le seul responsable de l'Hérésie.
Puis bon j'ai dit que c'était mieux écrit, j'ai pas dit que c'était super bien écrit. Ça se lit sans déplaisir mais c'est pas un livre qu'on ne parvient pas à lâcher.

Dans les plus il y a plein de petites touches extrêmement bien pensées (comme des surveillants extérieurs) et puis il y a l'explication de cette illustration :
Et après dans l'ensemble c'est suffisamment bien écrit, fluide, l'intrigue est bonne mais sans trop de surprises ou de retournement de situation de dernière minute genre TGCM. Ou pas trop grossiers.


En guise de conclusion générale, bien que je sois le premier surpris, je vous recommande la lecture de ce livre pour les évènements majeurs qu'il décrit plus que pour la narration mais c'est une clé indispensable pour la connaissance de l'Hérésie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire